Un véhicule, même à usage uniquement professionnel est très coûteux pour une jeune entreprise. Effectivement, il faut tenir compte de l’entretien, de la taxe sur les voitures de société, de l’assurance et des différentes dépenses inattendues. Ainsi, de nombreux professionnels et indépendants se posent la question s’ils doivent acheter ou louer leur véhicule de fonction. Car c’est un fait, ce dernier est utile dans les différents déplacements professionnels. Cet article fait le point sur les deux options afin de savoir quelle solution est la plus avantageuse : l’achat ou la location.
Acheter une voiture professionnelle : les avantages et les inconvénients
L’achat d’un véhicule permet à une entreprise d’en devenir propriétaire immédiatement. Ainsi, elle peut en disposer à sa guise et s’en défaire à tout moment pour récupérer une partie de l’investissement et acheter un modèle plus performant et plus adapté à ses activités. En outre, l’achat permet de maîtriser la durée d’amortissement du véhicule.
Inscrit à l’actif de l’entreprise, le véhicule fait partie de son patrimoine. Par contre, sa valeur TTC est inscrite dans la rubrique « dette » du bilan si il est financé par emprunt.
Pour acquérir un véhicule professionnel, l’entreprise a deux possibilités : acheter sur fonds propres ou acheter via un crédit classique.
L’achat sur fonds propres
Cette option est avantageuse pour une entreprise souhaitant acheter une voiture professionnelle. En effet, l’achat sur fonds propres permet d’alléger les formalités liées à la démarche. De plus, il ne génère pas les frais liés au prêt. Toutefois, l’achat sur fonds propres pèse lourd sur la trésorerie de l’entreprise. D’autant plus qu’elle devient redevable de la taxe sur les véhicules de sociétés (TVS) dont la valeur dépend du niveau de CO2 du véhicule.
Toutefois, si la valeur du véhicule est inférieure à 18 300 €, l’amortissement est déductible des bénéfices imposables de l’entreprise.
L’achat via un crédit bancaire
Avec un achat à crédit de 2 à 5 ans, l’entreprise ne touche pas à sa trésorerie. Ainsi, elle peut affecter une partie au développement de ses activités. En revanche, elle devra s’acquitter des mensualités.
Toutefois, les intérêts générés par l’emprunt ainsi que les amortissements sont déductibles des bénéfices de l’entreprise, au même titre que les charges liées à l’usage du véhicule : carburant, parking, etc. De plus, si les véhicules sont commerciaux, c’est-à-dire qu’ils comportent une banquette arrière, la TVA est récupérable. Dans le cas contraire, l’amortissement est calculé sur la base du montant TTC sur 5 ans.
Le leasing pour acquérir une voiture professionnelle : les points positifs et négatifs
Le leasing ou crédit-bail est également une alternative à envisager pour acquérir une voiture professionnelle*. Il peut prendre trois formes : la location moyenne durée (LMD), la location longue durée (LDD) et la location avec option d’achat (LOA).
La location moyenne durée ou LMD
La location moyenne durée (1 à quelques mois) est un excellent moyen pour une petite et jeune entreprise de disposer d’une voiture professionnelle de modèle récent. De plus, l’assurance et l’entretien sont inclus dans le prix de location.
En revanche, si le contrat de location dure plus de 3 mois, l’entreprise est soumise à la TVS dans les mêmes conditions que pour une voiture achetée à crédit. En outre, la taxe professionnelle sera due et sera calculée sur la base du loyer.
La location longue durée ou LDD
La location longue durée (entre 24 mois et 60 mois pour un kilométrage déterminé) permet de se décharger de toutes contraintes (achat du véhicule, assurance, entretien…) puisque tous ces services sont compris dans la location. De plus, les coûts (loyers et services annexes) sont connus en avance permettant ainsi de maîtriser le budget.
Par ailleurs, la société peut choisir les modèles de véhicules les plus récents sans toucher à sa trésorerie. Perçus comme des charges déductibles, les loyers ne font pas partie des investissements et n’ont donc aucune incidence sur le bilan. Par contre, la TVA n’est pas récupérable si le véhicule est une voiture de tourisme ou particulière.
Enfin, en cas de dégâts sur la voiture, l’entreprise est tenue de payer les frais de remise en état.
La location avec option d’achat ou LOA
La LOA est une option qui permet à l’entreprise de louer le véhicule pendant une période allant de 2 ans à 5 ans et de l’acquérir au terme du contrat de location si elle le désire. Et ce à une valeur inférieure à celle du marché.
D’un autre côté, l’entreprise a la possibilité de ne pas acheter le véhicule, mais de signer un nouveau contrat pour un autre modèle. Les mensualités sont fixes durant la durée du contrat. Ainsi, l’entreprise peut maîtriser son budget.
Comme dans la LLD, les loyers sont également déductibles des bénéfices de l’entreprise dans la limite de 18 300 €. En outre, si la voiture est de type utilitaire, l’entreprise est exonérée de la taxe sur les véhicules de société.
Acheter son véhicule professionnel ou le prendre en leasing : les points à considérer
Comme on l’a dit, ces deux options ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Aussi, avant de faire son choix, il est primordial de prendre en compte certains points :
• La valeur du véhicule.
• L’usage auquel le véhicule est destiné.
• Le kilométrage annuel.
• Le niveau d’émission de CO2 du véhicule.
• Les besoins et la situation de l’entreprise.
• La fiscalité de l’entreprise.
• Etc.
Si l’entreprise souhaite garder le même véhicule pendant plus de cinq ans par exemple ou doit faire des déplacements fréquents, l’achat est nettement avantageux. De plus, si le véhicule émet moins de 60 g de CO2 par kilomètre, l’achat permet de recevoir un bonus de 1 000 € à 10 000 € en fonction du modèle.
Par contre, le leasing permet de renouveler constamment son parc automobile sans avoir à penser au prix de revente. De plus, l’entreprise a la possibilité de racheter le véhicule à un prix très intéressant avec la LOA.
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