Au cours des dernières années, le secteur du bâtiment a vu exploser le nombre d’artisans exerçant avec le statut d’auto-entrepreneur. Si une telle structure juridique est parfaitement adaptée à toutes les activités esthétiques comme la peinture ou la pose de parquet, elle est à proscrire pour tous les métiers qui touchent aux “gros ouvrage” ou à la sécurité d’un bâtiment comme la plomberie ou l’électricité.
En tant qu’électricien, vous êtes susceptibles de réaliser des travaux soumis à un régime de responsabilité décennale. Pour obtenir le précieux sésame, et ainsi pouvoir apposer votre numéro de contrat de garantie décennale en assurance construction sur vos devis et factures, voici nos conseils pour choisir la forme juridique la plus adaptée à vos besoins.
Choisissez bien votre régime social
En tant que dirigeant d’entreprise, la forme juridique et la répartition des parts sociales de votre entreprise va déterminer le régime de sécurité sociale auquel vous appartenez.
Les gérants majoritaires de SARL, les gérants associés d’EURL, les individus en EIRL ainsi que les auto-entrepreneurs dépendent du régime de la sécurité sociale des Indépendants (ex RSI) tandis que les gérants minoritaires et égalitaires de SARL et les présidents de SAS ou de SASU relèvent du régime général de la sécurité sociale.
“En tant que spécialiste de l’urgence électrique et de la mise aux normes des installations, j’ai opté pour la société à responsabilité limitée unipersonnelle, “ témoigne un électricien intervenant dans le 10ème arrondissement de Paris (75010). “Cela me permet de bénéficier de conditions de gestion simples et des protections juridiques apportées par ce statut d’entreprise,” précise-t-il.
Pesez vos ambitions avant de choisir votre statut
Que vous souhaitiez vous installer seul ou avec des associés, les principales formes juridiques s’offrent à vous. Votre choix devra donc s’effectuer selon d’autres critères.
Si vous ambitionnez de rester une entreprise locale, régionale ou nationale qui va se développer sur fonds propres, la SARL représente un très bon choix. La société à responsabilité limitée est d’ailleurs la structure juridique proposée en standard par les experts comptables ou les consultants en création d’entreprise. Cette forme de statut se montre toutefois limitée dès lors que les objectifs de développement sont plus importants.
Pour les entrepreneurs ambitieux, la société anonyme (SA) ou la société anonyme simplifiée (SAS) constituent un meilleur choix. Leur structure de capital, leur gouvernance et les frais liés aux droits d’enregistrement des opérations capitalistiques rendent ce type de structures plus intéressantes et pérennes. Le recours impératif à un expert comptable contribue certes à augmenter les coûts d’exploitation annuels mais cela confère également une meilleure crédibilité des comptes auprès des partenaires extérieurs et des services fiscaux.
Enfin si pour vous association rime avec coopération, vous pouvez opter pour une société coopérative d’intérêt collectif (SCOP). Juridiquement une telle structure prend la forme d’une SA, d’une SARL ou d’une SAS avec pour associés majoritaires ses salariés. Egalement soumise à un objectif de résultat, elle se différencie des structures habituelles par son mode de gouvernance démocratique et sa répartition des résultats.
Seul ou à plusieurs, traditionnelle ou coopérative, votre statut société doit vous ressembler et épouser vos ambitions de développement. Vous disposez désormais les éléments pour faire un premier choix.
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