Devenir micro entrepreneur : comment et pourquoi se réorienter ?

Dans le monde où l’on vit actuellement, il est tout naturel de posséder une source de revenus stables. Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté. Pour réussir à subvenir aux nombreux besoins du quotidien, il est nécessaire d’avoir en sa possession des moyens financiers. Avoir une occupation est par conséquent plus qu’utile. Travailler pour une compagnie est la solution la plus classique dans ce cas. Cependant le statut de micro-entrepreneur ne cesse de séduire de plus en plus d’individus de la population active.

De bonnes raisons de devenir micro-entrepreneur

Le statut d’autoentrepreneur est tout à fait en vogue en ce moment. C’est notamment le cas depuis quelques années d’ailleurs. Cet engouement est peut-être dû aux avantages fiscaux relatifs au statut de micro-entrepreneur ? Ou encore pour sa comptabilité allégée ? Ou pour sa création et sa radiation simplifiée ? Devenir micro-entrepreneur peut être, d’une manière générale une décision motivée par deux principales raisons.

La première est le désir d’un salarié, d’un étudiant ou même d’un retraité, de se constituer un complément de revenu. Le statut en question attire de plus en plus d’adeptes, car il permet de se faire plus d’argent pour les entretenir, sans pour autant risquer de perdre un contrat de travail en cours. C’est notamment le cas pour les employés étant déjà en CDD ou en CDI. Toutefois, il est à noter que les salariés devront analyser scrupuleusement le contrat en cours pour identifier les éventuelles clauses qui leur permettent ou non de cumuler deux contrats en même temps.

Quant aux retraités, le rôle d’autoentrepreneur leur donnera l’occasion de compléter leur pension qui peut s’avérer insuffisante dans certains cas. C’est également une opportunité de rester actif. Enfin, pour les étudiants œuvrant en tant que micro-entrepreneurs, le but de jeu est en général d’avoir une ressource financière pour les aider à subvenir à leurs besoins durant leurs études. Ils pourront par la même occasion de l’ACCRE, qui lui fait bénéficier d’une réduction des cotisations sociales pendant les trois premières années.

La seconde raison qui pousse de plus en plus de personnes à adopter le statut de micro-entrepreneur est que ce dernier permet de rendre légale une activité existante, mais qui n’a jamais encore été déclarée.

Cette activité aurait pu être exercée dans le but principal d’arrondir. Les nouveaux auto entrepreneurs entrent donc, d’une certaine façon, dans la catégorie des individus qui souhaitent un complément de revenu. Cependant, cette raison est tout aussi valable pour les personnes ayant œuvré dans le système informel jusqu’à présent. En tout cas, le statut de micro-entrepreneur donnera lieu à une légitimation d’une occupation.

Avant de se lancer complètement dans l’aventure, il est tout de même porté à connaissance des porteurs de projet qu’il existe des activités qui ne peuvent bénéficier du régime de microentreprise. On a entre autres : celles qui relèvent de la TVA immobilière, de la location d’immeuble nu à usage professionnel, mais aussi les activités commerciales ou non commerciales à savoir la location de matériels et de biens de consommation durable.

Comment s’y prendre pour se mettre à son compte ?

Une fois que la décision d’adhérer au statut de micro-entrepreneur a été prise, la prochaine étape consiste à concrétiser le projet. Le meilleur conseil que l’on pourrait donner aux futurs autoentrepreneurs est de se renseigner sur les modalités à accomplir.

Dans un premier temps, ils constateront qu’ils devront remplir quelques conditions principales, dont celle qui exige que l’activité, qu’elle soit principale ou complémentaire, soit exercée sous forme d’entreprise individuelle. Par ailleurs, l’activité en question devra également être relevée pour l’assurance vieillesse de la Sécurité sociale des Indépendants ou de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (Cipav).

Dans un second temps, pur que la microentreprise relève du régime fiscal qui lui correspond, la société individuelle aura l’obligation de réaliser un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas pour une année civile complète :

70 000€ en ce qui concerne les prestations de services qui appartiennent à la catégorie des BIC ou bénéfices industriels et commerciaux ainsi que les professions libérales de la catégorie des BNC ou bénéfices non commerciaux.
170 000€ pour la catégorie BIC

Les procédures juridiques et fiscales

Lorsque ces conditions sont remplies en bonne et due forme, le micro-entrepreneur aura à mener la procédure adéquate pour s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés ou RCS s’il est commerçant. Dans le cas où l’autoentrepreneur est artisan, l’immatriculation se fera au répertoire des métiers ou RM. Il est à noter que pour les deux démarches d’immatriculation, les futurs micro-entrepreneurs sont exonérés de frais.

Ils sont toutefois demandés de fournir certaines pièces justificatives aussi bien pour une activité artisanale qu’une activité commerciale, ou les deux en même temps. Enfin, pour compléter le processus pour devenir micro-entrepreneur, le porteur de projet doit notamment souscrire, le cas échéant, à une assurance professionnelle dans le cadre de l’exercice de son activité. Il devra également posséder une expérience professionnelle ou encore une qualification, pour pouvoir réaliser son activité, si cette dernière est règlementée comme les métiers du bâtiment par exemple.

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