Le commerce international au cœur des discussions européennes
L’Union Européenne a mené, pendant plusieurs années, sa politique commerciale dans une indifférente totale. C’est ce qui lui a valu, depuis peu, de sévères critiques, notamment dans le secteur de la santé et de l’agriculture. Elle est accusée d’avoir méprisé et négligé l’environnement et son agriculture au profit du libre-échange. Ce sont entre autres quelques-unes des raisons pour lesquelles le commerce international est au cœur des politiques européennes du moment. CETA, MERCOSUR, les accords économiques de libre échange sont en plein débat actuellement.
MERCOSUR : Un accord historique après plus de vingt années de discussion
Après plus de vingt années de discussion, l’Union Européenne est parvenue à parachever un historique accord avec le MERCOSUR. Signé le 28 juin, cet accord, initialement fondé en le 26 mars 1991, interpelle les pays de l’Europe, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine, le Brésil. Il aboutit enfin après plus de 20 ans de négociation. Le Mercosur est le 3e marché intégré au monde derrière l’Union Européenne et l’ALÉNA (Accord de Libre Échange Nord-Américain).
Pour mener à bien les discussions commerciales entre le MERCOSUR et l’Union Européenne lors de la dernière ligne droite, les diplômes pour se former aux échanges internationaux qu’ont obtenus les négociateurs leur ont forcément été d’une grande utilité. On y enseigne l’étude des marchés étrangers et les méthodes pour mener une veille active sur ces sujets. On y apprend également la communication et le management dans un contexte interculturel. L’internationalisation nécessite, en effet, de s’adapter aux façons de communiquer et de travailler de chacun. Il est clair que vous n’aborder pas les questions de business de la même manière si vous vous adresser à un japonais, un américain, un argentin, un allemand ou à un saoudien. Les écarts culturels peuvent être immenses et c’est pourquoi il faut l’anticiper en se formant. Enfin, c’est l’occasion de se former à l’art de la négociation, la base de toute relation commerciale.
Si cet accord est qualifié d’historique, c’est parce que les discussions qui ont aboutir à cet accord ont duré de nombreuses années, plus de 20 ans précisément. Loin d’avoir été une tâche facile pour les négociateurs, cet accord doit favoriser les échanges qui représentent à ce jour environ 34 milliards d’euros pour les services et 84 milliards d’euros pour les biens.
D’après la Commission européenne, les droits de douane ont subi une baisse sur environ 91 % des biens qu’importent les entreprises européennes vers les différents pays faisant partie du Mercosur. Malgré cette baisse, ces différents échanges doivent pouvoir générer près de 4 millions d’euros comme économie chaque année.
De même, cet accord doit également favoriser l’ouverture d’un marché de 260 millions de consommateurs, car, jusqu’ici les secteurs comme l’habillement, la pharmacie, l’automatique sont jusqu’ici encore fermés.
Une réciprocité des échanges rétablie
Si le commerce international est au cœur des discussions européennes, c’est parce qu’aujourd’hui, tous les acteurs commerciaux recherchent une augmentation du nombre d’emplois à créer et du taux de croissance.
En outre, toute l’Union Européenne cherche à rétablir, grâce aux différents accords qu’elle signe, la réciprocité des échanges. De même, l’organisation des relations internationales est l’un des buts de la signature de ces accords.
Un commerce mis au service de l’environnement
Depuis plusieurs années, force est de constater que de nombreux accords libéraux sont mis en vigueur. Néanmoins, au-delà du nombre, il est important de viser l’ampleur et l’impact que pourraient avoir ces accords.
Il faut donc que l’Union Européenne songe à un accord sur la régulation du commerce. Cet accord ne sera pas axé sur le libre-échange, mais plutôt sur une véritable régulation commerciale qui permettra aux différents pays de l’Europe de jouer un rôle très stratégique dans l’imposition de ses valeurs ainsi que dans la mondialisation.
Une agriculture véritable pour conquérir le monde
C’est le point le plus épineux du dossier ! Actuellement, les agriculteurs européens sont vent debout pour dénoncer l’accord. Les réclamations portent essentiellement de question de volumes d’importation et de la qualité des produits importés. Les producteurs estiment que cet accord trompe le consommateur qui réclame de plus en plus des produits sains, de qualité et respectueux de l’environnement, ce à quoi les agriculteurs tentent de répondre de mieux en mieux.
Si l’on doit parler de l’agriculture, il faut aussi faire allusion aux questions relatives aux climats. Un climat favorable est déterminant pour l’essor de l’agriculture. Par ailleurs, en Europe, deux modèles d’agriculture sont mis en jeu.
D’un côté, celui de l’agriculture haut de gamme qui met un accent particulier sur le respect de l’environnement tout en fournissant à ses consommateurs de produits sains. De l’autre, le modèle d’une agriculture n’offrant pas une véritable garantie environnementale et sociale.
À ce titre, les organisations luttant pour l’écologie doivent également participer aux discussions internationales. Ceci permettra de trouver ensemble, une stratégie efficace et bénéfique pour tous les agriculteurs de produits de qualité, sains et respectueux de l’environnement.
Toutefois, gardons à l’esprit que c’est une chose de signer des accords, mais s’en toute une autre de les respecter.
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