Portage salarial : Quelle est la rémunération du salarié ?

Travailler de manière indépendante tout en bénéficiant du statut de salarié, tel est le concept du portage salarial. Et comme n’importe quel employé, la société de portage garantit la protection sociale et se charge de toutes les tâches administratives nécessaires. Ce système connaît de plus en plus d’ampleur en France, avec plus de 86 000 salariés en portage. Nombreux sont ceux qui travaillent à temps partiel en collaboration avec une société de portage salarial.

Quel est le système de rémunération ?

Lorsqu’un travailleur choisit d’évoluer en portage salarial, il bénéficie systématiquement du statut de cadre. Il est tout à fait libre de prendre des décisions, de trouver ses propres clients, de négocier les prestations, d’exécuter le travail… Toutefois, ce sera la société de portage qui se chargera d’établir le contrat de prestation de service avec le client. Quant à la rémunération proprement dite du travailleur, elle sera définie en fonction des honoraires qui ont été facturés aux clients. En règle générale, il perçoit une indemnité d’apport d’affaire de 5% ainsi qu’une indemnité de fin de contrat de 10% si le portage salarial est effectué durant une période déterminée. À noter que le portage salarial présente de nombreux avantages, car si le client ne paie pas les honoraires, le salarié percevra toujours sa rémunération.

portage salarial

Quels sont les coûts ?

Si le portage salarial offre de nombreux avantages au salarié, ce dernier devra tout de même prévoir les frais de gestion qui correspond à 7 voire 10% du chiffre d’affaires. Les cotisations sociales, la mutuelle entreprise seront aussi déduites de son salaire brut. Quant aux frais de fonctionnement, ils doivent être déclarés par le salarié via son compte-rendu mensuel d’activité. La somme lui sera restituée, dans la limite de 30% du salaire brut. Rappelons que ce revenu complémentaire n’est pas imposable. Au final, le salarié perçoit environ 47 à 50% du montant HT des honoraires facturés à ses clients.

Quelle est la rémunération minimale garantie ?

En référence à la convention collective du portage salarial du 1er juillet 2017, il existe trois niveaux de salaire minimum. Donc, dans le cas d’un salarié junior ayant travaillé moins de 3 ans, le salaire de base doit être au moins égal à 70% du plafond mensuel de la sécurité sociale. S’il s’agit d’un travailleur senior ayant travaillé plus de 3 ans, la rémunération minimale doit être égale à 75% du plafond mensuel de la sécurité sociale. Pour un travailleur journalier, le forfait jour minimal équivaut à 85% du plafond mensuel de la sécurité sociale. Son ancienneté ne sera pas prise en considération.

Comment choisir sa société de portage ?

Pour choisir une société de portage salarial, il est important d’analyser sérieusement les différents critères comme la solidité financière de la société. En effet, pour évoluer dans les meilleures conditions, le travailleur devra tenir compte du chiffre d’affaires généré par la société de portage, le nombre de consultants ainsi que les références clients. Attention ! Pensez à choisir une société qui est entièrement dédiée au portage salarial. C’est notamment le cas d’Embarq qui accompagne et conseille les consultants en vue d’optimiser leurs revenus.

Les garanties figurent aussi parmi les critères essentiels à prendre en compte lors du choix de la société de portage salarial. Il peut s’agir de garanties éthiques, financières et juridiques. La société doit disposer des fonds nécessaires pour rémunérer ses consultants à la fin du mois, et ce, même si les clients n’ont pas encore réglé leurs honoraires.

Pensez aussi à vérifier les services proposés par la société de portage salarial. En général, une structure d’accueil doit être mise en place. Les salariés doivent aussi pouvoir consulter les mouvements comptables via un espace dédié. En sus, tenez compte de la responsabilité civile professionnelle et gestion des litiges ainsi que de la réactivité de la société de portage pour chaque mission.

Les frais professionnels constituent un critère important lors du choix d’une société de portage salarial. Pensez à vérifier le montant de la garantie financière ainsi que les éventuels frais annexes. Renseignez-vous également sur les frais à prévoir si vous devez facturer plusieurs clients dans le mois ou si vous avez prévu de quitter la société.

Portage salarial : À chacun sa société

Le portage salarial est un concept très avantageux pour les travailleurs indépendants. Il convient toutefois de choisir une société de portage en adéquation avec ses attentes. Par exemple, le salarié qui débute sa carrière aura besoin d’une société qui lui offre des possibilités de rencontrer des clients potentiels. De même, les programmes de formation ou de spécialisation pourront aussi lui être bénéfiques. En tout cas, mieux vaut choisir une société qui dispose de plusieurs agences, dont l’une est proche du domicile du travailleur. Ce dernier pourra ainsi s’y rendre facilement pour demander conseil et pour faire le point sur ses activités.

Quelle est la rémunération en intermission ?

En tant que travailleur indépendant et sous contrat de travail avec une société de portage, il arrive que le salarié porté n’exerce pas de missions sur une période, plus ou moins longue. Pour lui éviter de se retrouver sans ressource, la loi stipule que durant la période d’inactivité (intermission), le consultant touchera une allocation de prospection dont le montant est l’équivalent d’une journée de salaire mensuel.

À noter que le travailleur pourra en bénéficier dans la limite de 3 mois au maximum. Pour pouvoir payer cette allocation de prospection, la société de portage a prévu une réserve financière équivaut à 10% du salaire de base de la dernière mission effectuée par le travailleur. Néanmoins, cette somme est moindre comparée aux charges fixes et aux dépenses quotidiennes du salarié. Comme tout travailleur indépendant, il devra prévoir un « matelas » de sécurité pour les périodes moins fastes. Ainsi, il sera plus facile de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille tout en continuant de prospecter de nouveaux clients.

L’idéal serait d’épargner sur un compte personnel ou sur un compte consultant afin de faire face aux périodes d’intermission. Dans tous les cas, le travailleur porté devra raisonner comme un entrepreneur : prévoir un fonds de roulement, réaliser des campagnes de prospection régulièrement pour s’assurer une activité pérenne.

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