Entreprise en difficulté : quelles sont les solutions à adopter ?

Les entreprises sont souvent confrontées à des difficultés.

Elles peuvent être diverses, mais sont généralement d’ordre financier. Particulièrement, on parle d’entreprise en difficulté, lorsque cette dernière n’arrive plus à s’acquitter de ses dettes.

Il est alors nécessaire de rechercher des solutions adéquates pour la gestion de ces difficultés. Voici un tour d’horizon sur les solutions à adopter pour gérer les difficultés d’une entreprise.

Détecter les causes des difficultés de l’entreprise

Il convient dans un premier temps de chercher la cause des problèmes auxquels est confrontée l’entreprise. Cela passe par la revue de toutes les transactions financières qui ont été faites.

Les paiements personnels/prestataires, les achats de matériels, le paiement des taxes et impôts doivent être revus.

Il est en effet capital de noter tous les points d’ombre de la trésorerie et de les analyser pour les corriger. Cela nécessite donc l’implication d’une expertise comptable.

L’identification rapide de ses causes permet de vite chercher des solutions afin d’éviter que la situation s’aggrave.

Réorganiser l’entreprise en quelques étapes

Une fois les causes trouvées et que les difficultés ne sont pas encore graves, il importe d’élaborer en urgence une stratégie de réorganisation de l’entreprise sur une durée déterminée.

Les objectifs seront de diminuer les charges et d’augmenter les bénéfices. Il faut alors revoir par exemple, les salaires, les coûts de certaines prestations, etc.

Vous devez trouver des excès de dépenses à supprimer pour combler les lacunes existantes. Par ailleurs, lorsque les difficultés ont déjà atteint un niveau de complication donné, d’autres solutions sont envisageables.

Les procédures amiables

Selon la législation, les entreprises en difficulté jouissent de quelques droits judiciaires. Les procédures amiables en font partie. Elles regroupent l’accord amiable et la médiation d’entreprise. L’accord amiable est engagé par le dirigeant de l’entreprise lui-même.

Il consiste à négocier avec les partenaires le remboursement des dettes par échéance.

Cela évite d’autres complications. La médiation d’entreprise, quant à elle, s’avère nécessaire si la situation dépasse le dirigeant de l’entreprise.

Ce dernier peut faire la demande d’un médiateur d’entreprise auprès d’un tribunal. Le médiateur a les compétences requises pour aider les deux parties à se mettre d’accord et trouver un accord amiable.

Les procédures collectives

Elles font aussi partie des droits d’une entreprise en difficulté.

Elles permettent de protéger l’entreprise contre toute poursuite judiciaire due au non-paiement de dettes. Les procédures collectives sont au nombre de trois : la sauvegarde, le redressement et la liquidation judiciaire.

La sauvegarde

Cette procédure a pour but de permettre à l’entreprise de continuer à exister.

Elle concerne uniquement les entreprises qui ne sont pas en cessation de paiements. C’est-à-dire celles dont les actifs sont insuffisants pour couvrir les charges.

Tout comme les deux autres procédures collectives, elle met en arrêt tout paiement de dettes par l’entreprise. Dès l’entame de la procédure de sauvegarde, un suivi est offert à l’entreprise.

Le but est d’aider à une réorganisation totale de l’entreprise et lui proposer un plan de remboursement de ses dettes.

Le redressement judiciaire

La procédure de redressement judiciaire est adoptée lorsque l’entreprise est en cessation de paiements depuis plus de 45 jours. Tout comme la sauvegarde, cette procédure consiste à placer l’entreprise sous surveillance judiciaire et de lui proposer un plan de réorganisation sur une durée donnée.

Dans ce cas, à part le dirigeant d’entreprise, un créancier ou un procureur de la république peut enclencher la procédure. Notons qu’en cas d’échec de cette procédure, un appel d’offres sera lancé afin de céder une partie ou la totalité des activités de l’entreprise au candidat le plus méritant.

L’objectif est de garder l’entreprise toujours fonctionnelle.

La liquidation judiciaire

La liquidation judiciaire est lancée lorsqu’une entreprise en cessation de paiements ne peut plus suivre aucune procédure de redressement.

Elle consiste à dissoudre l’entreprise et à mettre ses actions en vente et cela, dans le but de payer ses dettes. L’entreprise est donc représentée par un mandataire judiciaire qui se charge de toutes les transactions.

Il prend carrément la place du dirigeant de l’entreprise. Son rôle est de recevoir les déclarations de dettes émises par les créanciers de l’entreprise.

Il doit vérifier le système de facturation afin de recouvrir les sommes dues à l’entreprise et s’occuper des opérations de vente des actifs de l’entreprise. Il doit payer les dettes par ordre de priorité.

Par ailleurs, certaines entreprises peuvent jouir d’une procédure de liquidation judiciaire simplifiée. Mais elles doivent remplir des conditions précises. Elles ne doivent pas avoir de bien immobilier et plus d’un salarié. Elles doivent réaliser un chiffre d’affaire hors taxes inférieur ou égal à 300 000 €.

En somme, il est bien possible de surmonter les difficultés de votre entreprise. Il suffit de les détecter le plus tôt possible et de vite réagir.

Vous pouvez le faire seul si l’entreprise n’a pas encore atteint un état critique. Mais si c’est le cas, la loi prévoit plusieurs procédures réparatrices à cet effet. Des experts sont mis à la disposition de l’entreprise pour aider à surmonter ces difficultés.

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